Image graphique sur fond blanc représentant 4 personnes: 1 qui se promène, deux personnes assises et une femme enceinte.

On les attendait depuis longtemps : les données d’une première recherche quantitative sur le harcèlement de rue à Montréal ont été publiées le 22 septembre lors du dévoilement d’une étude soutenue par la Ville de Montréal et le Secrétariat à la condition féminine. Et ses constats sont troublants.


Le harcèlement de rue : un problème répandu

Entre 2020 et 2021, 65 % de la population montréalaise a vécu une situation de harcèlement de rue, un phénomène qui se manifeste par des propos, des attitudes ou des comportements intrusifs et non sollicités perpétrés par des inconnus dans des lieux publics (rue, trottoir, parc, terrain de stationnement, transport en commun, transport adapté, etc.).

À tel point qu’Isabelle Courcy, Catherine Lavoie Mongrain et Mélissa Blais parlent d’un «problème répandu» à Montréal. Ces chercheuses – respectivement de l’Université de Montréal, de l’UQAM et de l’Université du Québec en Outaouais – ont sondé 3324 personnes pour documenter cet enjeu souvent banalisé. Le Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal a aussi pris part aux travaux.


Un phénomène intersectionnel

Les résultats de cette recherche révèlent aussi des pluralités d’expériences entremêlant, entre autres, genre, couleur de peau, âge, orientation sexuelle et handicap. Par exemple, ce fléau touche de manière accrue les jeunes femmes, les personnes de la diversité de genre, les femmes autochtones et les femmes racisées.

De plus, 7 personnes sur 10 déclarent avoir été harcelées surtout par des hommes alors que 93,4% n’ont pas porté plainte aux autorités. En outre, lorsque des témoins assistent à la scène, dans plus de la moitié des cas, aucune aide n’a été offerte aux victimes.


Ensemble, trouvons des solutions

Avec ses partenaires institutionnels et communautaires, le SDIS travaille présentement au développement de stratégies et d’outils de sensibilisation destinés au grand public, notamment en ce qui concerne l’intervention des témoins lors de situations de harcèlement. De son côté, le conseil municipal a unanimement adopté le 24 octobre dernier une déclaration visant à renforcer la lutte contre le harcèlement de rue à Montréal.

Consultez le rapport de recherche en cliquant ici!

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